Avez-vous payé trop cher?

2020 et 2021 ont été des années exceptionnelles en ce qui concerne le nombre de transactions immobilières effectuées. L’augmentation fulgurante du volume de transactions et des prix des propriétés était due au changement de mode de vie des individus et aux faibles taux d’intérêt disponibles à ce moment. Cependant, la vie est revenue à la normale plus rapidement que certains l’avaient prévu, ce qui fait en sorte que nous vivons présentement un fort ralentissement en ce qui concerne le marché de l’immobilier. La question que vous vous posez peut-être aujourd’hui est: ai-je payé trop cher pour ma propriété?

À court terme

Depuis mars 2022, la Banque du Canada a commencé son combat contre l’inflation. Pour se faire, elle a augmenté progressivement, bien que rapidement, son taux directeur de 4.25% pour le mener à 4.50%. Si on ne calcule pas les augmentations salariales, la capacité d’emprunt des Canadiens a diminué d’environ 14% à 16% en une année, ce qui est majeur. Si on regarde les statistiques émises par Centris présentement, le nombre de vente a reculé de 29% pour ce qui est du premier trimestre de 2023 comparativement au même trimestre en 2022, le volume de nouvelles inscriptions a aussi diminué de 8%, mais le nombre d’inscription en vigueur a augmenté, ce qui signifie que plusieurs propriétés restent sur le marché plus longtemps. Les propriétés les plus touchées sont les immeubles à revenus. C’est normal considérant qu’aux prix affichés avec des taux élevés comme ceux auxquels nous avons présentement accès, ils sont peu ou pas rentables. Il faudra attendre que les revenus de locations s’adaptent plus au nouveau marché pour que les immeubles locatifs redeviennent intéressants pour les investisseurs. En ce qui a trait aux immeubles résidentiels, le prix médian a légèrement reculé (4-5% en moyenne depuis le premier trimestre de l’an dernier), ce qui n’est pas dramatique considérant toutes les hausses de taux que le marché a subit. Donc quelqu’un qui a acheté durant la dernière année et qui aimerait revendre maintenant pourrait s’attendre à avoir de la difficulté à retrouver tout son argent. Toutefois, ceci peut dépendre du secteur dans lequel la propriété se situe et du prix de la propriété, car encore aujourd’hui, les propriétés de moins de 400 000$ restent toujours en forte demande.

À long terme

Plusieurs indicateurs soutiennent le fait que la valeur des immeubles devrait recommencer à augmenter (bien que de manière plus soutenable) dans quelques années. D’abord, le nombre de nouveaux arrivants entrant au Québec continue de progresser. Il faut noter que le Québec a des objectifs d’immigration d’environ 50 000 nouveaux arrivants par année en ce moment. Ensuite, selon la SCHL, le nombre de mises en chantier pour les propriétés détachées et semi-détachées décélèrent tandis que le nombre de constructions neuves ne couvraient déjà pas toute la demande durant les dernières années, ce qui crée une rareté pour ce type de propriété. Finalement, l’espérance de vie des Québécois continue de monter et les gens désirent rester dans leur maison le plus longtemps possible, ce qui a pour effet de retarder la mise en marché de ces dernières.

Conclusion

Si vous êtes forcé à vendre maintenant une propriété que vous avez acheté au sommet du marché, soit à la fin de 2021 ou au début 2022, il y a des chances que vous ne retrouviez pas votre argent en totalité, mais à plus long terme, je ne suis pas inquiet que le marché de l’immobilier au Québec persiste à croître. Si vous êtes un futur acheteur et que vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à communiquer avec moi afin que je puisse vous encadrer.

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