Il y a maintenant tout près d’un an que la Banque du Canada a débuté son combat contre l’inflation qui a atteint, à son plus haut point, 8.1% en juin 2022 (mesure d’IPC global). Depuis, le taux directeur de la Banque a passé de 0.25% à 4.50%, ce qui représente l’augmentation la plus importante de la Banque du Canada dans un délai aussi court. Le budget de plusieurs foyers a été bousculé lorsqu’en plus de devoir payer plus cher pour la grande majorité des produits achetés et pour les services retenus, ils ont vu le taux d’intérêt de leur marge de crédit et de leur financement hypothécaire exploser. Et non, il n’y a pas que les emprunteurs à taux variable qui sont touchés, il y a aussi tous ceux qui ont dû et doivent renouveler leur prêt hypothécaire aux taux actuels tandis qu’ils se sont habitués à des taux deux à trois pourcents plus bas durant les dernières années. Il y a aussi tous ceux qui doivent financer leur voiture aux taux offerts actuellement dans le marché de l’automobile, ce qui représente environ 9% d’intérêt.
La majorité d’entre nous sommes au point où nous avons besoin d’une bonne nouvelle. à défaut de diminuer, nous avons besoin que nos paiements arrêtent de grimper et se stabilisent.
Le 25 janvier dernier, la Banque du Canada rendait sa première décision de l’année en ce qui concerne son taux directeur. Nous savons tous maintenant que le taux à augmenté de 0.25%, mais l’information la plus importante qui nous a été communiqué concerne la ligne directrice que compte prendre la Banque durant les prochains mois.
Le pire est derrière nous
Nous pouvons déduire du discours donné par la direction de la Banque qu’il n’y aura plus d’augmentation importante pour les prochains mois. Ce qui signifie qu’on peut dire adieu aux augmentations de 0.50% et plus à la fois. Nous devrions maintenant ne voir que des incréments de 0.25%. Si le taux d’inflation continue à descendre (6.3% en décembre 2022), nous pourrions même possiblement ne plus voir de hausse, mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Mon conseil est de continuer de faire attention à son budget, couper dans les dépenses superflues tout en conservant une belle qualité de vie.
Un retour à la normale
Malgré les bonnes nouvelles, il ne faudrait pas se réjouir trop rapidement. À mon avis, nous en avons pour encore plusieurs mois, voir plus d’un an, à vivre avec les taux d’intérêts actuels. Nous devons nous y habituer et, sans fermer toutes les portes aux opportunités, prendre des décisions en ce sens. Je ne m’attends pas à revoir de taux sous la barre du 4% en 2023. Cela dit, ce n’est que mon opinion et je pourrais toujours me tromper.
Une récession en vue?
Plusieurs médias parlent d’une forte possibilité de récession pour 2023. Est-ce possible? Bien sûr que oui. Est-ce souhaitable? Personnellement, je ne souhaite pas de malheur à autrui, et une période de récession est une période douloureuse pour plusieurs entrepreneurs qui doivent mettre les clés à la porte et pour beaucoup de travailleurs qui perdent leur emploi. Le seul côté positif d’une récession est l’accès à du crédit plus abordable afin de stimuler l’économie. Mais il faut comprendre que s’il arrivait une récession en 2023, les taux d’intérêt ne descendraient probablement pas autant que plusieurs l’espéreraient, car il faut garder en tête que pour le moment le taux d’inflation est bien plus élevé que l’objectif de 2% visé par la Banque du Canada.
Conclusion
Bien que nous puissions maintenant croire que la tempête soit derrière nous, ça ne veut pas dire qu’il ne reste plus de dommages à réparer. La Banque du Canada considère que nous sommes sur la bonne voie pour retourner vers la normale, vers des taux plus soutenables. Ceci dit, le périple risque d’être long. Il faut se rappeler que l’objectif à atteindre est un retour à un IPC de 2% année après année et qu’aux dernières nouvelles, nous sommes toujours au-dessus de 6%. Si vous avez un financement qui vient à renouvellement, il est plus important que jamais de choisir un produit de financement qui vous offre à la fois une sécurité au niveau du taux d’intérêt et la flexibilité de renégocier votre taux en cours de terme au cas où les taux subiraient une baisse considérable durant les prochaines années.
